Les chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont sèchement rejeté la demande de la Guinée, du Mali et du Burkina Faso, visant la levée les sanctions existantes contre ces trois pays et exigent aux militaires une transition incluant tous les acteurs politiques. Abdoul Sacko, leader du Forum des forces sociale de Guinée (FSSG) dit comprendre cette décision.
Interrogé cette semaine par lindépendant.org, Sacko, qui dirige également la Convergence des Jeunes Leaders pour la Paix et la Démocratie (CoJeLPaid) affirme que le maintien des sanctions contre les trois putschistes est tout à fait compréhensible.
« Les autorités de la transition se comportent comme si elles étaient l’émanation de la volonté populaire. La CEDEAO est contrainte. Dans le cas particulier de la Guinée, elle a compris déjà que le CNRD est en défaillance avec la volonté populaire, et en majorité avec les acteurs de la classe socio-politique. Encore une fois, le CNRD doit comprendre qu’il est en train de s’écarter graduellement du chemin des principes et valeurs démocratiques. Il est en train de creuser une forme de distance entre lui et toute la communauté internationale », a-t-il déclaré.
« Ce n’est pas un ouf de soulagement pour ces trois pays, mais plutôt une préoccupation pour nous de comprendre que les hommes qui nous dirigent peuvent s’entêter de cette manière. Nous sommes gérés par des responsables qui ne savent pas qu’aujourd’hui, personne ne peut s’enfermer et prétendre soulager sa population », a souligné Sacko.
« Nous estimons que la CEDEAO ne doit pas se limiter à des déclarations. Elle doit bouger et revenir encore pour œuvrer jusqu’à ce qu’un véritable dialogue puisse être instauré entre les acteurs concernés et sortir de cette crise, car le peuple de Guinée en souffre »
Aissatou Walid bah