La Cour a d’abord rejeté sa demande de mise en liberté provisoire et a ordonné qu’il soit entendu publiquement le 25 avril prochain depuis son lieu de détention à la Maison centrale de Coronthie.
Le président de la chambre du jugement de la CRIEF, Francis Kova Zoumanigui, a demandé des explications au parquet spécial sur l’absence de Camara, ce à quoi le procureur Mamadi Lazare Bauret a répondu en l’informant que l’ancien président de l’Assemblée nationale est alité et qu’il serait sous perfusion.
L’avocat de Damaro, Me Santiba Kouyaté, a expliqué que son client ne pouvait pas se présenter à la barre en raison de son état de santé, et a demandé une liberté provisoire pour lui permettre de se soigner. Il a également souligné que son client ne devrait pas être placé en détention au moment où ses co-accusés sont en liberté.
Le représentant de l’agent judiciaire de l’Etat, Me Amadou Baben Camara, a qualifié l’absence répétée de Damaro « d’insulte » à la cour. Il a refusé d’accorder une liberté provisoire au prévenu, affirmant que la défense ne suivait pas les règles.
Face à ce refus de mise en liberté provisoire, la cour a décidé de se transporter sur le lieu de détention de l’ex président de l’Assemblée nationale (dissoute par la junte militaire au pouvoir) pour l’entendre publiquement le mardi 25 avril 2023 à 10 heures. Cette décision a été contestée à la fois par le parquet spécial et la défense qui pour sa part maintient que son client est »malade ».
Michel Kamano, Zeinab Camara et le Chinois Jin Sun Cheng, les co-accusés de Damaro Camara qui sont actuellement en liberté, se sont présentés à la barre. Ils sont tous poursuivis pour un présumé « détournement » de 15 milliards de francs guinéens destinés à la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale à Koloma, dans la commune de Ratoma.
Amadou Tidiane Diallo