Face à une censure sans précédent enregistrée par la presse depuis plusieurs années, les associations de journalistes ont donné de la voix pour fustiger la situation actuelle. Ci-dessous la déclaration conjointe…
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DECLARATION CONJOINTE DES ASSOCIATIONS DE PRESSE
Les associations professionnelles de presse ont le regret de constater depuis plusieurs jours des actions liberticides engagées par l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications contre les médias guinéens. Ces actions, dont les débuts ont coïncidé avec la nomination de M. Mamady Doumbouya comme Directeur Général de l’ARPT, ont consisté d’abord à ralentir puis arrêter l’accès aux principaux sites d’informations guinéens.
Ces actions se sont poursuivies depuis le mercredi 17 mai 2023 par le ralentissement voire le blocage de l’accès à certains réseaux sociaux dont Facebook et WhattsApp et par une descente des gendarmes au groupe de presse Afric Vision pour démonter les émetteurs des radios Sabari FM et Love FM.
Les associations de presse condamnent cette censure, qui est un recul de la démocratie. Elles se réservent le droit d’engager des poursuites contre l’ARPT pour les énormes préjudices subis. Elles décident de ne plus prendre part à la Semaine Nationale des Métiers de l’Information et de la Communication organisée par le Gouvernement Guinéen.
Les associations de presse envisagent de prendre d’autres mesures dans les prochaines heures.
Conakry le 18 mai 2023
URTELGUI AGUIPEL REMIGUI AGEPI UPLG UFSIIG AGEPE
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La balle est dans le camp des autorités. A un moment où l’aide étrangère, provenant notamment de l’Union européenne ou des Etats-Unis, est liée au respect de la liberté d’expression, on se demande bien jusqu’où ira cette manoeuvre.
Amadou Tidiane Diallo