Les trois principales formation politique du pays à savoir, le Rassemblement du peuple de Guinée-Arc en Ciel, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), l’Union des Forces Républicaines (UFR), ont tous fustigé la répression subie par les journalistes lors de la marche du 16 Octobre 2023.
Le groupe de journalistes qui marchait pacifiquement avait été intercepté par les forces de l’ordre qui ont usé de matraques et jeté des gaz lacrymogènes avant de procéder à l’interpellations de 13 journalistes.
Le procureur du TPI de Kaloum a toutefois décidé de remettre en liberté les confrères déférés à son parquet.
« Ce n’est pas Mamadi Doumbouya qui a donné la liberté de la presse, c’est un combat qui a été mené au moment où nous étions à l’école », a déclaré Ousmane Tolo Soumah lors de la dernière assemblée générale de l’UFR.
La Direction nationale du RPG-AEC a également dénoncé la censure contre guineematin.com et les violences perpétrées contre les journalistes.
De son côté l’UFDG de l’opposant Cellou Dalein Diallo a également manifesté son soutien ferme à la presse.
Du côté du pouvoir, le porte-parole du gouvernement a préféré relativiser, voire minimiser les incidents.
« une intervention policière peut toujours entraîner des petits bobos, ça c’est clair. Ce ne sont pas des gens qu’on a attrapés et puis on s’est mis à les frapper à coups de matraque alors qu’ils étaient isolés, ce n’est pas ça du tout. Donc ce que vous êtes en train de dénoncer là, ce n’est pas ce qui s’est passé. Les gens mêmes en courant peuvent tomber, se blesser, ça arrive. Ce n’est pas pour autant que vous allez dire qu’ils ont été agressés, violentés, même il y en a qui ont des bobos, c’est normal. Combien d’entre vous font du sport par jour, le simple fait d’être secoué pour 20 mètres, vous tombez tous dans les arrêtés. Il faut aussi, quand vous allez dans une manifestation, vous allez respirer du gaz, il y en a parmi vous qui ont fait ça avec nous pendant longtemps. C’est bien, si ce n’était que ça, aller manifester et tout ça. La manifestation n’était pas autorisée du tout.
J’ai entendu quelqu’un de vous dire dans un média en m’interrogeant que les manifestations en Guinée, c’est du régime déclaratif. C’est vrai mais une déclaration que vous faites a besoin de l’assentiment de l’autorité sinon elle est illégale. C’est plutôt ça qu’il faut accepter », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo devant des journalistes médusés.
Amadou Tidiane Diallo