Les autorités mauritaniennes ont annoncé samedi avoir tué trois jihadistes échappés de prison cinq jours plus tôt. Dont Saleck Ould Cheikh Mohamedou, réputé particulièrement dangereux, selon un responsable sécuritaire.
Un quatrième jihadiste a été capturé vivant, ont indiqué les ministères de la Défense et de l’Intérieur dans un communiqué.
Un gendarme a été tué dans l’opération qui a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi dans la région de l’Adrar (nord), à des centaines de kilomètres à travers le désert et plusieurs heures de voiture de Nouakchott, où les quatre jihadistes s’étaient évadés dimanche dernier.
Deux gardes avaient été tués lors de l’évasion.
La fuite des jihadistes, tous Mauritaniens, a écorné l’image positive de la Mauritanie en matière de lutte contre les radicaux islamistes.
D’autant que Saleck Ould Cheikh Mohamedou, âgé d’une quarantaine d’années, s’était déjà échappé de prison en 2015 avant d’être repris.
Il avait été condamné à mort en 2011 pour tentatives d’attentat à la voiture piégée contre le président Mohamed Ould Abdel Aziz et l’ambassade de France. Sans avoir été abolie, la peine de mort n’est plus appliquée en Mauritanie depuis 1987.
Saleck Ould Cheikh Mohamedou était considéré par les autorités américaines, engagées dans le combat antijihadiste au Sahel, comme l’un des organisateurs de l’assassinat par un commando de quatre touristes français dans le sud-est de la Mauritanie en 2007.
Les quatre fuyards étaient activement recherchés.
La couverture internet a été perturbée toute la semaine dans tout le pays, a dit à l’AFP NetBlocks, organisation qui surveille cette activité à travers le monde, en liant directement ces perturbations à l’action des autorités pour contrecarrer la cavale des fuyards.
Sur la base de renseignements non spécifiés, les fuyards ont été localisés dans une zone montagneuse accidentée de l’Adrar, ont précisé les ministères de la Défense et de l’Intérieur.
Les forces de sécurité « ont essuyé des tirs nourris qui les ont amenées à engager le combat avec les éléments terroristes », disent-ils.
La mort de Saleck Ould Cheikh Mohamedou dans cette opération a été annoncée par un responsable sécuritaire, sous le couvert de l’anonymat pour ne pas paraître s’exprimer à la place du gouvernement.
(Source : AFP)