L’écrivain et homme politique, Néné Moussa Maleya Camara, pense que l’heure est à un dialogue inclusif pour un retour à l’ordre constitutionnel. Il fustige les querelles politiques et les manifestations de rue, dans une interview accordée à lindependant.org.
Selon Camara, qui est le leader du Parti guinéen pour la cohabitation pacifique et du développement (PGCPD), « 90% des partis politiques sont en harmonie avec la vision des gouvernants ».
L’homme politique affirme ne pas être d’accord quand certaines personnes disent que les Guinéens ne se parlent pas.
« Regardez le dialogue vient de commencer jeudi, j’étais là. Aujourd’hui 90% des leaders politiques autour de la table. Les partis guinéens ont été agréés par le MATD (Ndlr : Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation) de la même façon »
D’après lui, le trio (ANAD, RPG-AEC et UFR et alliés) qui refuse de rejoindre le dialogue fait une mauvaise lecture de la situation.
« Un parti politique qui a eu deux millions de votants l’année dernière ne peut pas avoir les deux millions cette année. Ils n’ont aucune preuve pour dire que parce qu’hier ils ont brillé, aujourd’hui encore ils vont briller », a-t-il laissé entendre
A l’en croire, les leaders absents sont en train de déplacer le problème.
« Tous les partis politiques ne peuvent pas être de l’opposition carrée comme ils le font, mais il faut qu’ils acceptent de donner une certaine valeur à ceux-là qui sont pour le dialogue », affirme-t-il.
« Il ne doivent jamais croire que sans eux, rien n’est possible en Guinée. Ils ont raison de croire qu’ils sont forts, c’est ça un parti politique mais ils n’ont pas raison de croire que les autres n’ont pas de droits, ils n’ont pas raison de poser le problème hors de la table », a-t-il conclu.
Alpha Amadou Diallo