Des centrales syndicales guinéens ont déposé une lettre de revendications au ministère du travail et de la fonction Publique, laissant planer le risque d’une possible crise sociale, dans ce contexte de transition où les positions sont de plus en plus marquées…
Interrogé par la rédaction de lindépendant.org, le secrétaire général de l’Union Syndicale des travailleurs de Guinée (USTG), Abdoulaye Sow, l’un des signataires de la plateforme revendicative, soutient qu’après une large concertation des travailleurs du secteur public, privé et mixte, un comité de négociation avec le gouvernement a été mis en place.
« Cette plateforme revendicative vise à améliorer les salaires, la rémunération vise à prendre en compte le secteur privé ; on va susciter des négociations à l’intérieur du secteur privé, revaloriser la retraite et essayer de demander au gouvernement de faciliter l’obtention des documents administratifs. Le gouvernement n’est pas un adversaire, c’est un partenaire, il faut que nous discutions avec lui. Nous avons scellé cette unité » a dit Sow qui rappelle que le mouvement syndical est « un et indivisible ».
« Notre unité rassure les travailleurs guinéens face au gouvernement. Quand nous sommes unis, nous sommes forts. Parce qu’un syndicaliste, tu dois regarder derrière s’il y a des hommes, des travailleurs. Si nous sommes unis face au gouvernement, naturellement nous trouvons des solutions parce que la loi dispose des contraintes qui nous permettent de faire en sorte qu’en cas de non satisfaction, nous puissions faire recours à la loi pour que nous soyons satisfaits. Mais, pour le moment, nous sommes un mouvement syndical hautement responsable. Nous allons aux négociations arguments contre arguments pour que nous puissions obtenir des résultats qui vont satisfaire le gouvernement et les travailleurs guinéens », a poursuivi Sow.
Le leader de l’USTG assure que les syndicalistes sont « déterminés cette fois-ci à faire en sorte que les travailleurs guinéens soient satisfaits ».
Amadou Tidiane Diallo