Prévu ce jeudi, 22 décembre 2022, le procès déclenché par le collectif des victimes de Kaporo-rails, Kipé et Dimesse contre l’ex-Premier ministre Ibrahima Kourouma et Mohamed Maama Camara a été renvoyé pour la troisième fois au 19 Janvier 2023.
« Je suis un peu déconcerté et plus ou moins fâché, je cherche toujours la boussole mais je peine à la trouver, en tout cas elle n’indique le Nord », a déploré l’avocat des victimes à lindépendant.org.
« Ce qui me choque, c’est que les motivations qui sont retenues pour que le renvoi soit ordonné, alors que la dernière fois, le tribunal avait pris la décision de renvoyer ultimement à aujourd’hui pour la comparution de M. Kourouma et de M Maama Camara. Aujourd’hui, on nous dit : puisque les victimes sont nombreuses 1214, qu’ils n’ont pas eu de moyens suffisants pour préserver l’ordre public », a-t-il ajouté.
L’avocat fustige une sorte de « sélection » des citoyens et promet de lutter jusqu’au bout pour que justice soit faite en faveur des membres du collectif qui a tout perdu dans l’affaire des casses à Kaporo-rails et environs, alors que selon lui certaines victimes disposaient de titres fonciers.
« Nous allons montrer aux uns et autres que l’Etat n’a jamais été propriétaire de Kaporo-rails. L’Etat avait décrété que la zone était une réserve foncière. Nous allons montrer aussi des preuves qui ont été produites par le même ministère. Nous apporterons la preuve matérielle de ce qui a objectivement conduit l’Etat à démolir Kaporo-rails », a promis l’avocat.
Alpha Amadou Diallo