Dans une interview accordée à lindependant.org, le président de l’Union pour la défense des consommateurs de Guinée (UDCG), M’Bany Sidibé, a réagi au sujet de l’interdiction de la vente et de la consommation de la boisson « 24heures énergie » par le ministère du Commerce de l’industrie et des petites et moyennes entreprises, via l’Office national de contrôle de qualité.
Lindependant.org : Le ministère du commerce vient d’interdire la vente et la consommation de la boisson jus « 24 heures énergie ». Quelle est votre réaction ?
M’Bany Sidibé : Je pense qu’il y a une communication opaque, dans la mesure où ce n’est toute la quantité du produit qui est incriminée. Lorsque vous prenez leur communiqué, c’est la production allant de décembre au mois de janvier. Donc c’est un lot. Notre inquiétude c’est comment se peut-il que le produit puisse être vendu en Guinée sans que cela ne soit contrôlé en amont ? Nous pensons que le service de contrôle n’a pas joué son rôle, parce qu’aujourd’hui, il y a plusieurs consommateurs qui sont en contact et on se demande quelle est leur situation.
Nous sommes aussi surpris par le fait que ce soit qu’un seul jus. Est-ce que les autres boissons alcoolisées, les autres boissons énergétiques et les boissons en générale sont contrôlées ? Ça, ça suscite un véritable débat. Si c’était contrôlé et certifié en amont, ce produit n’allait pas être autorisé sur le marché.
Lindependant.org : Que comptez-vous faire maintenant ?
M’Bany Sidibé : Hier ils (Ndlr : les responsables du ministère) ont fait une conférence de presse. Nous sommes en train de voir quelles sont les dispositions qu’ils vont prendre et est-ce qu’on a la possibilité de récupérer tout ce qui est vendu.
Nous avons interpellé le ministère du commerce et de l’industrie et de PME parce qu’il y a deux institutions : il y a l’institut de normalisation et de la métrologie qui, en amont, devrait faire travailler dans les industries avant la sortie du produit et le contrôle de routine de toutes les denrées devait être fait par l’Office nationale de contrôle de qualité.
Nous sommes en train de mener notre propre investigation pour voir qu’est-ce qui est derrière, parce qu’il faut vraiment que tout soit clair. Toutes les qualités de jus, qu’ils soient énergétiques ou pas, doivent faire l’objet d’un contrôle strict.
Lindependant.org : Peut-on dire que les commerçants qui vendent ces produits ont une part de responsabilité dans cette affaire ?
M’Bany Sidibé : Non ! Ce ne sont pas les commerçants qui fabriquent ces jus. Les boissons énergétiques sont fabriquées à l’usine, donc s’il y a un problème sur le contenu, c’est à ce niveau qu’il faut agir. Encore une fois, c’est le service de contrôle qui n’a pas joué son rôle.
Lindependant.org : Un appel à l’endroit des autorités ?
M’Bany Sidibé : Je leur demande de prendre une décision. Nous nous pensons que même le ministre de la justice doit intervenir parce qu’il faut qu’on tire au clair, on doit savoir quel est le service qui n’a pas fonctionné.
Propos recueillis par Alpha Amadou Diallo