Le procès sur le « viol suivi de meurtre » de M’Mah Sylla s’est poursuivi ce mardi 22 novembre 2022, au tribunal de première instance de Mafanco. Deux témoins ont comparu : le médecin Sebory Cissé, accusé, et Mamadou Bhoye Sylla, père la défunte.
A la barre, le médecin Sebory Cissé a maintenu avoir été le « sauveur » de M’Mah Sylla. Il jure qu’il a agi conformément à sa «conscience» et respecté le serment d’Hippocrate.
Cissé affirme avoir été celui qui a informé Mamadou Bhoye que sa fille ne souffrait pas de kyste, mais plutôt un avortement. « Quand j’ai opéré M’Mah Sylla, je l’avais dit de ne pas manger, ni d’enlever la sonde, elle n’a pas respecté. C’est elle-même qui a enlevé (la sonde) » a-t-il déclaré.
A la barre, le père de M’Mah Sylla a déclaré n’avoir pas voulu que sa fille soit opérée dans cette clinique. Mamadou Bhoye Sylla soutient même que c’est en son absence que sa fille a été opérée.
Dans sa narration, Sylla soutient que sa fille que sa fille violé par Patrice Lamah, après avoir but un jus dans cette clinique, raison pour laquelle le bourreau de la défunte n’a pas tardé à reconnaitre les faits et demander pardon, selon lui.
« J’ai dit ; tu es vrai assassin. Pourquoi tu n’as pas dit que M’Mah est enceinte ? Pourquoi mentir pour dire qu’elle a kyste dans son ventre ? Il n’a cessé de me demander pardon. Patrice avait dit si on l’opère pas elle va mourir. Mais quelques jours après l’opération, elle souffrait toujours » a-t-il témoigné.
Le père de Mmah Sylla a dit au tribunal qu’il n’a pas été informé du transfert de sa fille dans Entag, chez Dr Cissé.
Le cinquantenaire a également ajouté qu’à l’hôpital Ignace Deen, où la défunte a été internée un moment, Patrice et Célestin ont abandonné sa fille.
« Quand elle est arrivée là-bas, elle était très fatiguée. Je n’avais plus d’espoir pour elle » assène-t-il.
Avant que le président du tribunal ne renvoie le dossier au 30 novembre 2022 pour la suite des débats, la partie civile a souhaité que cinq personnes, dont la mère et la grand-mère de Mmah Sylla, nommément citées, comparaissent devant le tribunal.
Les trois autres sont Dr Zalikatou Sow de l’hôpital Ignace Deen – qui aurait procédé à la quatrième et cinquième opération de la défunte – , Dr Houssaine chef service de l’hôpital Ignace Deen et son adjoint Dr Taran. Cette requête a été acceptée par le président du tribunal.
Amadou Tidiane Diallo