Une dizaine de coalitions politiques et de la société civile, qui prenait part jusque-là au dialogue dit « inclusif », a décidé de suspendre sa participation, ce lundi 05 décembre 2022, pour protester contre la manière dont les travaux sont menés.
Parmi les mécontents se trouvent l’Alternance Démocratique pour le Changement du Bloc de l’Opposition Constructive (ADC-BOC), et le Conseil National des Organisations de Société Civile Guinéenne (CNOSCG).
Le leader Ibrahima Sory Diallo de l’ADC-BOC accuse les facilitatrices de favoriser certaines coalitions au profil d’autres.
Diallo a dénoncé un déséquilibre dans le vote pour valider les thématiques.
« La représentation par structure n’est pas respectée. Nos revendications n’ont pas été prises en compte. Et, ce soir avec les 80% de la coalition, nous avons décidé de bouder. Pour le moment nous ne sommes pas prêts à accompagner le cadre de dialogue tant que nos revendications ne seront pas prises en compte », a-t-il déclaré.
Gabriel Haba, secrétaire exécutif du Conseil National des Organisations de Société Civile Guinéenne (CNOSCG), a pour sa part dénoncé le « favoritisme » dans la configuration de la salle des débats.
« Dans la salle il y a une structure qu’on appelle qui a douze représentants. Alors que nous les plus grandes coalitions n’ont que deux. A tout moment il y a des changements de programme à l’ordre du jour sans l’avis préalables des participants. Ça c’est un manquement grave », a-t-il fait remarquer à lindependant.org.
« Il y n’a pas de débats contradictoires (…). Nous ne sommes pas venus pour faire les béni oui oui. Donc nous avons estimés que pour le moment les débats sur le fond ne peuvent pas évoluer sans que nos préoccupations ne soient satisfaites» a ajouté Haba.
La porte-parole des facilitatrices a confirmé à lindependant.org avoir reçu des revendications. Makale Traoré a promis que ces points seront examinés dans les prochaines heures afin de permettre au dialogue de suivre son cours normal.
Amadou Tidiane Diallo