Dans un entretien récent, l’ancien ministre de la Communication, Alhousseiny Makanera, a expliqué les raisons de son soutien à la junte militaire dirigée par le général Mamadi Doumbouya. Il a dressé un bilan qu’il juge exceptionnel des trois années de gestion du pays sous la direction de la junte, affirmant qu’aucun précédent historique récent n’égale ce résultat.
« Si j’ai accepté d’accompagner Mamadi Doumbouya, c’est parce que je suis convaincu que son bilan est positif. C’est aussi parce que j’ai l’intime conviction qu’il n’y a aucune alternative que lui », a déclaré Makanera.
Il a notamment souligné l’amélioration de la situation sécuritaire : « Sur le plan sécuritaire, avant lui, nous enregistrions chaque semaine au moins deux ou trois manifestations violentes, souvent meurtrières, avec des destructions de biens publics et privés. Aujourd’hui, alhamdulillah, tout cela est un lointain souvenir. »
Makanera a également évoqué les progrès dans le domaine de la santé publique : « La couverture sanitaire récente pour les fonctionnaires, qui sont pris en charge à 80%, était autrefois impensable. J’ai vu des fonctionnaires mourir faute de moyens pour une opération. Aujourd’hui, cette réalité a changé. »
Concernant l’économie, il a mis en avant l’évolution du PIB : « Lorsque nous étions au pouvoir, le PIB de la Guinée était autour de 14,6 milliards. Aujourd’hui, il avoisine les 23,8 milliards. Le progrès réalisé en trois ans dépasse celui enregistré depuis l’indépendance. »
Enfin, Makanera a abordé la question de l’unité nationale : « Je pense que Mamadi Doumbouya est celui qui peut nous préserver des divisions communautaires et ethniques souvent instrumentalisées par les partis politiques. Il est crucial que le CNRD poursuive sur cette voie pour éviter des affrontements basés sur des lignes politiques. »
L’ancien ministre a conclu en exprimant sa tristesse face à la politisation de l’ethnicité : « Pendant plus de 20 ans, nous n’avons pas réussi à faire comprendre aux Guinéens que les problèmes des partis politiques ne sont pas liés à l’ethnie. Malheureusement, cette idée s’est ancrée dans les esprits. »
Les propos de Makanera, tenus sur la Radio Parlementaire, résonnent comme un plaidoyer en faveur de la continuité de la junte militaire et de son chef, Mamadi Doumbouya, dans la gestion du pays.
Fatimatou Diallo