Le samedi 11 janvier 2025, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu une assemblée générale sous le thème de la dénonciation des arrestations politiques survenues lors de la manifestation du 6 janvier. L’avocat de l’UFDG, Maître Sane Mahmoud, a fermement critiqué ces arrestations qu’il qualifie d’arbitraires, pointant du doigt les forces de l’ordre.
Selon Maître Sane, deux individus sont accusés d’incitation à la violence, de participation à une manifestation interdite et de troubles à l’ordre public. « Il s’agit de Thierno Mamadou Bah, arrêté le 4 janvier à Prima Center, et de Mamadou Aliou Diallo, arrêté le samedi 6 janvier vers 17 heures à Nongo Tady », a-t-il précisé.
Ces arrestations ont été effectuées par la Direction de la Police Judiciaire (DPJ), et les dossiers ont été transférés au tribunal de Dixinn. Le procureur a ensuite orienté le dossier vers une enquête, confiée au juge d’instruction. Les deux hommes ont été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale.
Maître Sane s’est réjoui que les deux hommes soient encore en vie, affirmant que de nouvelles informations lui parviennent régulièrement. Il a notamment mentionné l’arrestation d’Alpha Amadou Diallo, un jeune homme de 26 ans, interpellé à Dar Salm le jour de la manifestation.
L’avocat a critiqué la manière dont ces arrestations ont été menées, dénonçant une surveillance illégale : « Ils ont été filés et géolocalisés sans mandat judiciaire, ce qui constitue une violation des droits fondamentaux », a-t-il déclaré.
L’assemblée générale de l’UFDG a été marquée par des appels à la mobilisation contre les dérives autoritaires et un engagement renouvelé à défendre les droits des citoyens face à l’arbitraire.
Fatimatou Diallo