Dixinn, 3 mars 2025 – La tension ne faiblit pas au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Après la décision du Tribunal de première instance de Dixinn, qui a ordonné la suspension des congrès annoncés par la direction du parti, Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Transports et porte-parole du gouvernement, s’est félicité du verdict.
Dans une déclaration publiée ce lundi, l’ancien coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG n’a pas mâché ses mots. Il pointe du doigt la gouvernance actuelle du parti, l’accusant d’avoir plongé la formation politique dans une impasse.
Une direction en cause
Pour Ousmane Gaoual Diallo, l’actuelle crise qui secoue l’UFDG est le fruit de choix stratégiques contestables. “Depuis trois ans, notre pays avance sur la voie du dialogue et de la concertation avec toutes les sensibilités politiques. Pourtant, la direction actuelle de l’UFDG s’obstine dans une logique d’obstruction. Ceux qui s’opposent à la concertation oublient que la seule manière d’avancer est de dépasser les clivages”, a-t-il déclaré.
Le ministre estime que le refus de la direction du parti d’engager un dialogue constructif ne fait que l’isoler davantage du débat national. Une posture qui, selon lui, ne sert ni le parti ni les intérêts des Guinéens.
Un rappel à l’ordre judiciaire
Se référant à la décision du tribunal, Ousmane Gaoual Diallo insiste sur la nécessité de respecter les règles internes du parti. “Nul ne peut prétendre défendre la démocratie tout en méprisant ses propres règles. Ce n’est pas en verrouillant un parti ou en étouffant la moindre voix critique qu’on construit une alternative crédible”, a-t-il affirmé, soulignant que l’UFDG mérite mieux qu’une politique de confrontation.
“La Guinée mérite une opposition responsable”
Dans un contexte où la transition politique en Guinée cherche un équilibre entre dialogue et fermeté, le ministre des Transports rappelle l’urgence de choix responsables. “La Guinée mérite mieux qu’une opposition de principe. Elle a besoin de décisions à la hauteur des défis de notre temps.”
Alors que les tensions persistent, cette prise de position ne manquera pas d’alimenter le débat au sein de l’UFDG et plus largement sur la scène politique guinéenne.
Saliou Keita