Dans un contexte où la crise énergétique continue de paralyser la Guinée, les autorités de la transition ont décidé de faire marche arrière en rétablissant l’accord avec le navire turc destiné à l’approvisionnement en électricité. Cette décision a provoqué une vague de réjouissance au sein de l’ancien parti au pouvoir, qui voit dans ce retournement une validation des choix opérés par l’ex-président Alpha Condé.
Marc Yombouno, ancien ministre et figure de proue du RPG Arc-en-ciel, exprime sa satisfaction face à cette révision de politique. « Nous avons toujours affirmé que la vérité finit par éclater. Les mensonges finissent par se démasquer, et nous avions prévenu que les vraies réalités finiraient par émerger. Diriger un pays ne se fait pas avec passion ou haine, mais avec des règles claires et transparentes, » a-t-il affirmé.
Yombouno rappelle que, lors de la prise de pouvoir par la junte, l’accord avec le navire turc avait été vivement critiqué, qualifié de source de corruption et de détournements sous la présidence d’Alpha Condé. Les autorités avaient alors accusé l’ancien président de payer 4 millions de dollars par mois pour un bateau qui, selon elles, n’améliorait pas l’approvisionnement en électricité.
Aujourd’hui, l’ancien ministre estime que la réintégration du navire confirme le bien-fondé des décisions d’Alpha Condé. « Alpha Condé avait anticipé les besoins d’une fourniture électrique continue pour Conakry et ses environs. Le retour du navire est la preuve que ses choix étaient justes, » a-t-il soutenu. Il réfute également les critiques envers les barrages de Kaleta et Souapiti, qu’il juge infondées, et accuse la gestion actuelle d’être responsable de la crise énergétique persistante.
Yombouno souligne que, même avant le retour du navire, certains quartiers bénéficiaient déjà d’une couverture électrique de 20 heures sur 24 grâce aux barrages. « Les réalisations d’Alpha Condé sont systématiquement attaquées, mais le retour du bateau prouve leur pertinence, » a-t-il insisté.
Pour lui, les autorités actuelles devraient mettre un terme à la destruction des acquis du précédent régime et continuer l’effort d’électrification du pays. « Il n’est pas nécessaire de réinventer la roue. Tout est déjà en place. L’électricité est la clé du développement, apportant emplois et opportunités, » a-t-il conclu.
Sibé Fofana