Les Forces vives de Guinée, dans une démonstration de cohérence et de responsabilité politique, ont appelé leurs représentants à se retirer du Conseil national de la transition (CNT) ainsi que des autres institutions liées à cette période de transition. Cette exigence intervient à la suite de l’échéance du 31 décembre 2024, date marquant la fin du chronogramme de transition établi avec la CEDEAO. Désormais, la légitimité du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) à poursuivre la gestion du pays est plus que jamais remise en question.
Lors de l’assemblée générale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), tenue le samedi 18 janvier, le vice-président du parti a publiquement demandé à Mamadou Fadja Baldé, leur représentant au CNT, de se retirer immédiatement de ses fonctions. « L’UFDG, en tant que parti majeur et membre influent de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), s’inscrit dans la dynamique des Forces vives de Guinée. Il est crucial que nos représentants entendent cet appel et se conforment à la décision collective de retrait du CNT. Le mandat initial de 36 mois a expiré le 31 décembre 2024, et il est impératif de respecter ce délai », a déclaré le responsable, proche de Cellou Dalein Diallo.
Il a rappelé que le CNRD avait d’abord prévu une transition de 39 mois, avant que le CNT ne révise ce délai à 36 mois. L’absence de renouvellement ou de renégociation de ce mandat, couplée à l’inexistence d’un nouveau vote pour prolonger la transition, rend toute continuation de cette mission injustifiable. « Les représentants du CNT doivent comprendre que leur mandat est arrivé à son terme. Toute décision contraire serait en contradiction avec la volonté des Forces vives et de leurs mandants », a souligné l’ancien parlementaire.
Kalémodou Yansané a précisé que cette demande, bien que ferme, n’est pas une imposition autoritaire. « Nous ne recourrons pas à la coercition pour les contraindre à partir. Toutefois, en tant que hauts responsables, ils doivent faire preuve de dignité et respecter la volonté de ceux qui les ont mandatés. Leur mission au sein du CNT est terminée. Si certains choisissent de rester, ils le feront sans le soutien des Forces vives. Revenir en conformité avec notre demande est une question d’élégance et de respect », a-t-il conclu.
Fatimatou Diallo