La Guinée a été secouée ce lundi 6 janvier 2025 par une manifestation d’envergure, organisée pour exiger la fin du régime militaire et l’établissement d’une transition civile. Ce mouvement, qui devait être une démonstration de détermination pacifique, a tourné au drame : un manifestant a perdu la vie, plusieurs autres ont été blessés, et de nombreuses arrestations ont été recensées.
Les Forces vives de Guinée, principales organisatrices de la mobilisation, ont salué la forte participation populaire. Dans une déclaration publiée en fin de journée, elles ont exprimé leur reconnaissance envers les citoyens qui ont répondu présent à l’appel à manifester. Toutefois, elles ont déploré les violences survenues, insistant sur le caractère pacifique de la marche.
La répression brutale exercée par les forces de l’ordre a été vivement condamnée par les organisateurs. Parmi les personnes interpellées, figuraient des mineurs et des membres de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). « Ces arrestations arbitraires et les actes de violence infligés aux manifestants ne resteront pas impunis », ont déclaré les responsables des Forces vives.
Dans leur communication officielle, ils ont appelé à la mobilisation continue de tous les citoyens épris de justice et de liberté. « Nous exhortons les Guinéens à poursuivre la lutte avec la même combativité, jusqu’à ce que la junte quitte le pouvoir et qu’une transition civile soit mise en place », ont-ils insisté.
Les Forces vives ont également mis en garde contre les dangers de l’inaction face à la perte des libertés fondamentales. « Un peuple qui ne défend plus ses droits est destiné à l’esclavage. Nous espérons que le peuple fier de Guinée n’aura jamais à connaître un tel sort », ont-ils averti, réaffirmant leur engagement pour une Guinée libre et démocratique.
Fatimatou Diallo