Dans une déclaration tonitruante, le parti RPG Arc-en-ciel a fustigé ce qu’il qualifie de « deux poids deux mesures » au sein du système judiciaire guinéen. Accusant la justice de s’acharner sur ses propres leaders tout en fermant les yeux sur les pratiques corrompues de certains hauts fonctionnaires, le parti jaune lance un appel à la rectitude et à l’équité.
Lors d’une assemblée générale aujourd’hui, l’atmosphère était chargée de tension, marquée par une série de scandales ayant entraîné la dissolution du gouvernement et des révélations choquantes impliquant des personnalités politiques dans des affaires de vidéos à caractère sexuel, jetant ainsi l’opprobre sur l’ensemble de la population guinéenne. Toutefois, au-delà de ces turpitudes, le parti se concentre sur une autre affaire, celle de la corruption flagrante qui semble régner en maître et éclipser la morale publique.
« Chers camarades« , s’adresse le parti dans sa déclaration, « comment comprendre que nos leaders soient injustement persécutés et incarcérés depuis près de deux ans sans preuves tangibles, tandis qu’un ministre de la justice avoue publiquement avoir bénéficié d’avantages d’un homme d’affaires fortuné ? »
L’accusation est claire : la justice guinéenne fonctionne sur le principe de deux poids deux mesures, où les membres du parti sont traqués et emprisonnés sans preuves, tandis que les alliés du pouvoir échappent à toute forme de répercussion judiciaire, même après avoir avoué des actes répréhensibles.
La déclaration ne mâche pas ses mots, pointant du doigt l’injustice flagrante et la sélectivité de la justice, déclarant sans équivoque que les camarades incarcérés sont des prisonniers politiques, victimes d’une machination ourdie par le CNRD. Le parti met en lumière le manque de preuves concernant les accusations de détournement de fonds publics, tandis que des personnalités importantes s’enrichissent à vue d’œil, sans que personne n’ose questionner leur soudaine fortune.
Dans un appel vibrant à la conscience nationale, le parti exhorte les autorités à se ressaisir et à éviter de passer du mauvais côté de l’histoire. La situation politique en Guinée est décrite comme préoccupante, avec une gestion unilatérale de la transition qui marginalise la voix du peuple, malgré les appels répétés des forces vives de la nation et de la communauté internationale.
« Chères camarades », conclut la déclaration, « il est temps de demander la libération de nos camarades injustement emprisonnés. Disons non à une justice partisane, car comme le disait si sagement Yamoussokro : « La paix n’est pas un vain mot, mais un comportement ». »
Alpha Amadou Diallo