Kankan, au cœur de la Haute-Guinée, vibre au rythme de la visite du Premier ministre Bah Oury. Dans une Maison des jeunes bondée, il est venu à la rencontre des habitants pour évoquer les défis et les projets de développement de la région. Entre espoirs et attentes, la population scrute les engagements du chef du gouvernement.
Dans l’effervescence de la salle, les regards sont tournés vers la tribune où Bah Oury s’exprime d’une voix posée mais ferme. « Kankan a repris son élan. J’ai dû constater moi-même », lance-t-il sous les applaudissements. Le Premier ministre évoque un vent de changement perceptible dans la ville, un renouveau qu’il attribue au dynamisme de la population.
Mais au-delà des mots, les attentes sont palpables. L’électricité, un sujet brûlant à Kankan, s’invite rapidement dans le discours du chef du gouvernement. « Nous n’aurons le sentiment d’avoir rempli notre devoir que lorsqu’il n’y aura plus de coupures d’électricité dans la ville », assure-t-il. Une déclaration qui fait écho aux plaintes des habitants, lassés des délestages à répétition. « Un ventre affamé n’a pas d’oreilles », ajoute-t-il, soulignant l’urgence de la situation.
L’eau, autre préoccupation majeure, n’est pas en reste. Bah Oury affirme avoir rencontré le directeur de la SEG pour faire le point sur le projet d’adduction d’eau, promettant des avancées concrètes. « Kankan bénéficiera d’adduction d’eau », insiste-t-il.
Dans l’assistance, certains affichent une lueur d’espoir, d’autres restent sceptiques. « Ce ne sont pas les promesses qui manquent, mais on attend de voir les actes », glisse un habitant en aparté.
Alors que le Premier ministre poursuit son immersion en Haute-Guinée, Kankan retient son souffle. Les promesses tiendront-elles face à la réalité du terrain ? La réponse se joue dans les prochains mois.
Saliou Keita