Dans un récent développement judiciaire en Guinée, l’ancien ministre des Postes et Télécommunications, Oyé Guilavogui, se retrouve au cœur d’une controverse délicate. Accusé de détournement de fonds publics, corruption, enrichissement illicite et blanchiment d’argent, Guilavogui a été autorisé par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) à se rendre en Tunisie pour des soins médicaux.
Cependant, lors de la dernière audience devant la CRIEF, l’Agent judiciaire de l’État a fait une déclaration surprenante, affirmant que Guilavogui avait quitté son lit d’hôpital en Tunisie pour rejoindre l’ancien président Alpha Condé en Turquie. Ces allégations ont été rapidement contestées par le Rassemblement du Peuple Guinéen (RPG), parti politique au pouvoir.
Lors de leur assemblée générale hebdomadaire à Gbessia, dans la commune de Matoto, Marc Youmbouno, membre du bureau politique national du RPG, a vigoureusement réfuté ces accusations. Il a qualifié les déclarations de l’Agent judiciaire de l’État de « dernier mensonge d’État » et a dénoncé le fait de semer la confusion et de diffamer l’ancien président Alpha Condé.
« Comment peut-on imaginer qu’Alpha Condé s’impliquerait dans cette affaire ? C’est totalement faux. Oyé a même contacté son avocat avec un numéro tunisien pour faire connaître sa position », a déclaré Marc Youmbouno.
Il a également souligné l’ironie de la situation en suggérant que dans un pays normal, l’avocat aurait dû présenter des excuses publiques à Oyé Guilavogui et à Alpha Condé. Toutefois, selon lui, en Guinée, de telles déclarations erronées sont tolérées.
Cette affaire soulève des questions cruciales quant à la transparence du processus judiciaire en Guinée et met en lumière les tensions persistantes entre le gouvernement en place et ses détracteurs.
Alpha Amadou Diallo