Le RPG-AEC dénonce un « harcèlement judiciaire » après les lourdes condamnations de plusieurs de ses membres par la justice guinéenne. L’ex-parti au pouvoir accuse la junte militaire de chercher à éliminer toute opposition sur la scène politique.
Amadou Damaro Camara, Michel Kamano et Mohamed Diané, tous des figures de proue du RPG-AEC et anciens alliés du président Alpha Condé, ont été condamnés par la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) à des peines de prison. Ils sont impliqués dans des affaires de corruption, de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite, entre autres.
Face à ces verdicts, les membres du parti se sentent victimes d’un harcèlement judiciaire visant à les affaiblir politiquement. Mohamed Lamine Kamissoko, membre du bureau politique national, a affirmé samedi que ces actions étaient orchestrées pour empêcher l’émergence de nouvelles figures capables de revitaliser le RPG.
« Toutes leurs manœuvres visent à empêcher l’émergence de personnalités capables de faire avancer ce grand parti. On a poussé Alpha à la sortie, on a arrêté Mohamed Diané, Ibrahima Kassory Fofana et d’autres figures du RPG. Tous ceux qui pouvaient apporter un soutien financier au parti ont été incarcérés. Malgré la situation difficile de nos anciens ministres, le RPG ne tombera pas », a-t-il insisté.
Le parti reste ainsi déterminé à maintenir sa place sur l’échiquier politique guinéen, malgré la répression qu’il considère comme une tentative de l’éliminer.
Saliou Keita