Après des déclarations polémiques d’Alhousseiny Makanera, président du Front national pour le développement (FND), affirmant que le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) serait « mort », les partisans d’Alpha Condé n’ont pas tardé à réagir. Aboubacar Demba Dansoko, membre influent du bureau politique du RPG Arc-en-ciel, a tenu à clarifier la situation.
« Le RPG n’est jamais mort »
Réfutant les propos de Makanera, Dansoko a expliqué : « Le président du FND a tenu des propos équivoques en affirmant que le RPG est mort. Ce n’est pas vrai. Le RPG a simplement évolué. À un moment donné, plus de 45 partis politiques se sont regroupés pour former le RPG Arc-en-ciel, mais cela ne signifie pas que le RPG originel est mort. »
Pour lui, ces déclarations traduisent une mauvaise lecture de l’histoire politique du parti : « Le RPG originel est devenu le RPG Arc-en-ciel, mais sa ligne politique reste vivante. »
Accusations de « politique du ventre »
Dansoko n’a pas mâché ses mots pour critiquer ce qu’il qualifie de « politique du ventre », dénonçant certains acteurs politiques qui, selon lui, privilégieraient leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt national. Il a notamment fait allusion à l’accord récemment conclu entre la junte guinéenne (CNRD) et la CEDEAO concernant la transition politique : « Beaucoup de partis politiques n’étaient même pas invités à ce processus. »
Un appel à la responsabilité politique
Dansoko a conclu en appelant à une prise de responsabilité collective face aux défis du pays. Il exhorte les acteurs politiques à maintenir une pression constante sur la junte pour respecter les engagements pris : « La meilleure chose à faire est de veiller à ce que le pouvoir soit rendu au plus tard le 31 décembre. Nous invitons les partis politiques à agir avec responsabilité pour sauver notre pays. »
Une polémique qui illustre les fractures du paysage politique guinéen
Cette passe d’armes entre Makanera et les cadres du RPG Arc-en-ciel reflète les tensions persistantes au sein de la classe politique guinéenne. Dans un contexte de transition, ces débats pourraient peser lourdement sur l’avenir du pays.
Amadou Diallo