Les produits avicoles deviennent de plus en plus très chers sur le marché guinéen. Une situation qui s’expliquerait par la flambée des prix des aliments destinés aux animaux, qui sont importés d’autres pays de la sous région, selon Josias Espérat, technicien en production et santé animale, joint par notre rédaction.
Selon ce spécialiste de l’aviculture, ce phénomène d’augmentation des prix est indépendant de la volonté des fermiers qui subissent un environnement économique qui leur échappe.
« Plusieurs facteurs qui expliquent cette cherté des œufs sur le marché. Pour l’importation des œufs à partir d’autres pays, il y a deux mois, nous avons enregistré une rupture au niveau des fermes. L’autre cause qui est d’ailleurs la principale chez nous les éleveurs, c’est la cherté des aliments destiné aux animaux. Il y a également le coût élevé des produits de soins vétérinaires », explique Jonas.
D’après lui, un sac de 50kg d’aliments destinés aux fermes avicoles coûte 300000 francs guinéens.
« Si on évalue le nombre de sacs d’aliments que les animaux consomment par jour, on est obligé de répercuter tout ça sur nos produits, sinon on ne pourra pas en sortir . C’est très difficile de nourrir un poulet car il ne se rassasie jamais », a-t-il expliqué.
« Actuellement, on revend un casier d’œufs aux grossistes entre 39000 et 41000 GNF. A leur tour, ils peuvent revendre entre 50 ou 55000 GNF l’alvéole, soit 2000 GNF un seul œuf », indique-t-il.
Jonas invite l’Etat et les populations à s’intéresser un peu plus à l’aviculture.
« Si le secteur est bien appuyé, ce sera au bénéfice aussi bien des éleveurs que des populations. Les uns vont pouvoir tout produire sur place et les autres vont constater que les prix des œufs vont systématiquement baisser » a-t-il dit.
« Les œufs sont beaucoup consommé sur le marché, en dépit de la flambée des prix. On les consomme dans les salades, en omelettes, et dans l’assaisonnement des gâteaux d’anniversaire ou de simples gâteau à la farine. La palette est très large », fait-il remarquer en guise de conclusion.
Aissatou Walid bah