Dans une petite salle animée de Conakry, une nouvelle tombe, portée par une voix qui en mesure l’importance. Anthony Bellanger, secrétaire général de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), annonce officiellement l’adhésion du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) à cette prestigieuse organisation. Un tournant décisif pour la presse guinéenne.
Longtemps, les journalistes guinéens ont lutté dans l’ombre, confrontés aux pressions, aux intimidations et à une précarité grandissante. Le SPPG, en première ligne de cette bataille, n’a cessé de revendiquer des droits et des protections pour ceux qui, chaque jour, informent au péril de leur liberté. Cette reconnaissance par la FIJ, qui fédère plus de 600 000 journalistes à travers 140 pays, est une consécration : le combat du syndicat dépasse désormais les frontières de la Guinée.
Fondée en 1926 à Paris, la FIJ est un rempart pour les professionnels des médias du monde entier. En intégrant cette organisation, le SPPG ne gagne pas seulement en légitimité, il ouvre une porte vers un réseau international capable de peser face aux dérives qui menacent la liberté de la presse.
Dans les couloirs feutrés de Sékou Jamal Pendessa, où l’annonce a été faite, l’émotion est palpable. Pour beaucoup, cette adhésion est une bouffée d’air, un espoir renouvelé. Désormais, les journalistes guinéens savent qu’ils ne sont plus seuls. Derrière eux, une communauté mondiale veille, prête à défendre leur droit à informer librement.
C’est une page qui se tourne, un pas de plus vers une presse plus forte, plus indépendante. L’avenir dira jusqu’où cette alliance portera la voix des journalistes guinéens, mais une chose est sûre : le SPPG vient de franchir un cap historique.
Amadou Diallo