Dans un communiqué émis ce samedi 24 février 2024, le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a appelé les journalistes à se conformer au mot d’ordre de grève lancé par le Mouvement syndical guinéen à partir du 26 février.
La déclaration numéro 003 du SPPG a été rendue publique en réaction à la condamnation de son secrétaire général, Sékou Jamal Pendessa, à six mois de prison, dont trois avec sursis, et au paiement d’une amende de 500 000 FG par le tribunal de première instance de Dixinn, le vendredi 23 février 2024.
Le syndicat a exprimé son profond regret face à cette condamnation, soulignant qu’elle ne faisait que confirmer ses convictions initiales sur la volonté manifeste des autorités actuelles de museler la liberté d’expression et le droit à l’information des citoyens.
Le SPPG a vivement condamné cette décision qualifiée de liberticide, accusant la justice guinéenne de remettre en question les acquis des médias libres et indépendants dans le pays. En réaction, le syndicat a appelé l’ensemble des journalistes des médias publics et privés à observer une grève générale et illimitée à partir du lundi 26 février 2024, en cessant toute activité.
Les patrons des médias, tant publics que privés, ont été spécifiquement invités à suivre et à faire respecter ces consignes. Une commission de veille a été mise en place par le SPPG pour garantir la mise en œuvre effective de ces mesures.
Le syndicat a également appelé ses antennes à l’intérieur du pays à organiser des assemblées générales ce dimanche pour assurer le respect des directives. En conclusion, le SPPG a lancé un appel à l’implication personnelle du président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, en tant que garant des libertés et du bon fonctionnement des institutions, pour trouver une résolution heureuse à cette crise qui menace de fragiliser davantage le pays.
Le message du SPPG se termine par un appel à l’unité et à la solidarité, affirmant que c’est ensemble que la victoire sera remportée.
Alpha Amadou Diallo