La marche pacifique programmée des journalistes solidaires à l’appel du Syndicat des professionnels de le presse en Guinée (SPPG), a été brutalement dispersée à Kaloum, ce lundi 16 Octobre 2023, à coups de matraques et de gaz lacrymogènes. Plusieurs interpellations sont signalées dont celle du secrétaire général du SPPG, Sékou Jamal Pendassa.
Pendassa, joint par des confrères a confirmé son arrestation avec d’autres confrères. « A peu près 12 journalistes ont été arrêtés », a-t-il déclaré au micro de Djoma TV.
Le SPPG proteste contre les restrictions imposées aux sites web d’informations guineematin.com et inquisiteur.net.
Le syndicat a désigné le ministre des Postes et Télécommunications, Ousmane Gaoual Diallo, comme étant responsable du blocage du site guineematin.com sur les moteurs de recherches courants.
Pour ce qui est du site inquisiteur.net, une « querelle de propriété » s’est engagé entre le principal animateur de l’organe, Moussa Babila Keïta et l’actuel directeur général de la DCRI, Moussa Moïse Sylla.
Le SPPG souligne que la restriction constatée sur ledit site est le fait de Moussa Moïse, un ex journaliste d’Espace radio et TV.
Gaoual a publiquement nié toute responsabilité sur les restrictions imposées à guineematin.com.
L’interpellation des journalistes risque de détériorer l’état des relations entre la presse et la junte militaire au pouvoir depuis septembre 2021.
Il y a quelques semaines, une journée sans presse avait été organisée avec succès en Guinée, suite au constat de mesures similaires imposées à d’autres sites internet, aggravées par le harcèlement subis par certains confrères.
Sur le lieu où les journalistes ont été conduits ce lundi 16 Octobre 2023, deux versions circulent : la première affirmant qu’ils ont été conduit au Commissariat Central de Kaloum et la seconde indiquant qu’ils ont été conduits à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Amadou Tidiane Diallo