Le colonel Tiegboro Camara nie catégoriquement toute implication dans le massacre du 28 septembre. Lors de son procès le 23 avril, il a contesté l’authenticité des accusations portées contre lui, suggérant qu’il s’agit d’un complot mal orchestré. Lors de sa confrontation avec d’autres accusés, il a réagi avec surprise à certaines déclarations le mettant en cause.
Quand un accusé a affirmé avoir entendu le colonel Tiegboro dire « Saccagez-les », ce dernier a exprimé sa stupéfaction : « Je ne sais pas comment le président du tribunal va faire, mais c’est compliqué. Je tombe des nues. Je suis étonné et écœuré. » Il a qualifié cette accusation d’illogique, mettant en lumière des contradictions dans les témoignages : « Un monsieur parle de saccager, un autre parle d’autres choses. Pourtant, les deux disent qu’ils étaient ensemble. Si vous regardez, il n’y a rien de logique là-dedans. » Il a aussi souligné l’impossibilité qu’un officier de son niveau donne un ordre contradictoire au public qui l’accueillait chaleureusement : « Saccager ceux qui applaudissent pour moi ? Un officier à ce niveau de responsabilité, c’est impossible. »
En ce qui concerne les accusations selon lesquelles il aurait donné des ordres via un talkie-walkie, le colonel a réfuté ces allégations, expliquant que le système de communication est intégré dans les voitures de commandement militaire, soulignant la difficulté de discerner des détails à une grande distance : « À 80 mètres, tu ne peux pas entendre quelqu’un dire : ‘C’est fini’ quand il n’a pas de micro. Ce n’est pas possible. »
Le colonel Tiegboro Camara insiste sur le fait que ces accusations sont incohérentes et constitueraient des « montages mal faits » qui manquent de logique et de cohérence, réaffirmant qu’il n’a donné aucun ordre lié au massacre du 28 septembre.
Amadou Diallo