C’est un témoignage édifiant sur les recrues de Kaléyah en 2009, accusées d’avoir joué un rôle majeur dans le massacre du 28 septembre 2009. Alhoussainy Barry, c’est son nom. En 2009, fraîchement sorti de l’Université, diplômé en langue anglaise à la faculté éponyme de l’université de Conakry, ce jeune était parmi les meilleurs de sa promotion. Il fut recruté avec cinq de ses camarades de promotion pour servir d’interprètes entre les formateurs israéliens et les recrues du Camp Kaléyah. Ce jeune qui vit hors du pays a accepté de livrer son témoignage à Africaguinee.com. Entretien exclusif.
AFRICAGUINEE.COM : Comment vous avez été recruté en tant qu’interprète au camp Kaléyah ?
ALHOUSSAINY BARRY : J’ai été contacté en 2009 par un ami qui faisait le même département que moi me demandant de lui fournir cinq de mes amis avec lesquels j’ai étudié qui parlent bien anglais ou qui pouvaient servir d’interprète et travailler dans ce projet qui était à Forécariah.
Comme il m’avait dit de lui fournir les meilleurs éléments de ma promotion, j’ai pensé aux meilleurs potes avec lesquels j’ai étudié. C’est ainsi que j’ai appelé cinq (5) de mes amis dont je voudrais taire ici les noms.
J’ai donc appelé les cinq amis, on s’est rencontrés à la rentrée du camp Alpha Yaya Diallo de Conakry. A la rentrée, il y avait un cyber café à l’intérieur duquel nous avons rencontré un blanc et un autre monsieur qui est guinéen qui nous a accueillis. Sur les lieux, on avait trouvé d’autres candidats, interprètes. On nous a interviewés pour voir le niveau de chacun. Après l’interview, mes cinq amis plus moi, nous avons été retenus. Le même jour après l’interview, ils nous posaient des questions privées. On nous demandait par exemple : si nous étions célibataires ou mariés (…). A notre fort étonnement, tous les mariés n’ont pas été retenus pour le soi-disant projet qui était-là.
Les célibataires et ceux qui pouvaient parler couramment anglais ont été retenus. Je précise ici que le projet consistait à servir d’interprètes. Une fois sur les lieux, on nous a dit les personnes avec lesquelles on devait travailler. C’était des Sud-Africains qui ne pouvaient parler que l’anglais. Une langue qu’on ne pouvait pas déchiffrer ce jour-là.
C’est par la suite qu’on a compris que c’est des gens qui parlaient hébreux. On nous a maintenus. Sur le champ on nous a dit de ne pas expliquer ce qui va se passer, ce qu’on va voir ou ce qu’on va vivre sur le terrain à nos familles. Inquiet que j’étais, je suis allé voir un de mes grands frères qui était logé en ce moment à Dixinn pour lui expliquer le projet et le programme.
Il m’a dit : ‘’petit frère, c’est bien vrai, c’est ton premier job peut-être mais il faudra faire beaucoup attention parce que c’est quelque chose de louche’’. Il m’a promis de mener des enquêtes pour voir avant que je n’aille à Forécariah. Mais le jour où on les a trouvés au cyber café, ils avaient pris nos coordonnées en nous demandant d’être près du téléphone car ils avaient dit qu’ils pouvaient nous appeler à tout moment pour nous rendre à Forécariah.
Donc, après quelque temps, deux jours je crois, trois de mes amis ont été appelés, ils se sont rendus à Forécariah comme prévu. Arrivés là-bas, moi j’étais-là, inquiet, on s’appelait, je leur ai posé des questions pour avoir une idée. Ils m’ont expliqué. C’était une formation militaire qui se faisait là-bas. J’ai mené des enquêtes, demandé quelle sorte de formations dont il s’agissait. Qui sont les recrues ? Après ils m’ont expliqué que c’était que des qui parlaient des langues de la forêt et qu’ils n’ont pas rencontré là-bas une recrue qui parle la langue Soussou, poular ou malinké etc. Il y avait quelques rares recrues qui parlaient le Konia, mais la majeure partie parlaient des langues de la forêt. Parmi mes amis, il n’y avait qu’un seul qui était de la forêt, qui portait le nom de famille Tolno. C’était le seul qui pouvait faire le tri des langues parlé au niveau du centre.
La majeure partie des recrues était des personnes originaires de la forêt. Je suis resté à Conakry à vaquer à mes affaires. Un jour vers 19 heures, je reçois un appel me demandant de me rendre à l’entrée du camp, au cyber là nous avions fait l’interview, le premier jour. Je me suis rendu au lieu indiqué. Quelques minutes après, il y a un bus militaire de couleur blanche qui nous a pris là-bas et on nous a envoyé à Forécariah.
Nous sommes arrivés à Forécariah alors il faisait déjà nuit. On nous a amené dans un hôtel qui s’appelait hôtel Bafila, c’est un hôtel qui était à la lisière du Fleuve qui portait le nom du fleuve. On nous a laissé dans cet hôtel, de là-bas, on nous a amené là où nous interprètes étions logés.
Arrivé là-bas, j’ai retrouvé mes trois amis qui ont été les premiers à être appelés sur le terrain. J’ai eu beaucoup de questions à leur poser, parce que j’avais vraiment besoin des détails. Là, ils m’ont expliqué beaucoup de détails. Je leur ai dit voilà, nous sommes tous des intellectuels et nous savons vraiment que s’il s’agissait d’un recrutement, dit national, toutes les ethnies de la Guinée allaient se retrouvées dedans. Ma conscience me reprochait toujours en me disant que c’est moi qui les ai engagés dans le projet. La personne qui m’avait appelé m’avait bien dit de lui fournir 5 éléments. Et ces éléments-là, tous ont été maintenus dans le projet. Je leur ai dit ce jour voilà, essayons de réfléchir, parce moi je vois ça comme quelque chose de louche, mais comme nous étions jeunes…
Les amis là-bas se sont moqués de moi, soi-disant que je suis peureux…Je leur ai dit voilà, c’est à cause de tel que je me suis rendu ici. Pour vous défier, je n’ai pas peur, c’est juste pour vous dire qu’on est en train de participer à quelque chose peut-être qui n’est pas clair. Le lendemain, après le petit déjeuner, il était coutume qu’un bus quitte l’hôtel pour venir nous chercher là où nous étions logés, pour nous emmener et attendre les formateurs blancs jusqu’à ce qu’ils finissent eux aussi de déjeuner. On partageait les interprètes par équipe.
Personnellement, je n’ai pas mis pied à Kaleya, au camp où il y avait les recrues. Et pourquoi ? Parce que le lendemain de ma venue à Forécariah quand nous avions quitté la cité où on logeait, il y a eu une décision qui a été prise, qui a étonné mes devanciers (les trois premiers de mon groupe) qui ont été sur le terrain. Il fallait faire un tri, parmi les interprètes. Ce n’est pas tout le monde qui devait se rendre à Kaleya, pour ne pas comprendre ce qui se tramait de ce côté-là. Nous étions à l’hôtel, il y avait une liste qui a été dressée. Sur cette liste, on a fait un appel. Tous les interprètes qui portaient le patronyme de la forêt ou bien qui portaient des noms un peu chrétiens…, ont été appelés. Ils se sont entretenus avec ces derniers dans une salle et ils les ont partagés entre eux.
Le groupe qui devait aller avec eux, s’est rendu à Kaleya. Nous qui portions les patronymes peuls ou les noms musulmans, avons été débarqués. Avant que l’équipe qui devait se rendre ce jour à Kaleya ne quitte, je me suis empressé de poser une question à un de mes amis qui était forestier. Je lui ai demandé en disant ‘’écoute, il s’agit de quoi ?’’ A mon fort étonnement, mon ami avec qui j’ai étudié pendant 4 ans à l’université, et qui faisait partie des cinq que j’ai appelés, m’a dit, tout ce que j’ai à vous dire, ‘’dites la vérité (…)’’ Sincèrement, j’ai eu peur.
Je me suis dit, on nous mène dans quoi ? Du coup il est parti avec l’équipe qui devait se rendre à Kaleya. De là, ils nous ont appelés, nous qui sommes restés à l’hôtel, un à un. Personnellement, quand je suis allé, j’ai trouvé deux blancs devant moi. Ils m’ont demandé mon nom comme s’ils ne savaient pas. J’ai décliné mon identité. Ils m’ont posé une question bizarre. ‘’Est-ce que je suis musulman ? Est-ce que je peux lire le coran ? Est-ce que j’ai eu à voyager ? Est-ce que j’ai été aux Etats-Unis… ? Toutes ces questions m’ont vraiment inquiété. Mais cela n’a pas été un cas particulier. Tous les amis qui sont restés à l’hôtel ont subi le même questionnaire. Quand ils ont fini de nous questionner, nous nous sommes retrouvés dans la cour de l’hôtel sous le baobab qui est au beau milieu de la cour. Je leur ai dit qu’on ne peut pas aller à Forécariah sans visiter la ville. Allons faire une promenade dans la ville. Et c’est là qu’on est sorti de l’hôtel.
Dans la ville, au cours de notre balade, il y a un de nos amis qui a reçu un appel de Kaleya, lui demandant pourquoi on est en train de marcher dans la ville ? La personne qui l’avait appelé avait insisté pour que mon ami qui a reçu l’appel lui liste les noms des personnes qui étaient là avec lui. Et là, j’ai compris par-là que les choses ne font que s’aggraver. Voilà, rien n’expliquait qu’on est parti sur le terrain à Kaleya, là où il y a la formation. Maintenant qu’on n’a plus droit de marcher dans la ville. J’ai dit à mes amis qui étaient avec moi : ‘’écoutez, moi je ne vais pas passer la nuit aujourd’hui ici’’. Donc, je me suis précipité pour rentrer là où nous étions logés pour prendre mon sac. Dans l’empressement, j’avais même oublié mes chaussures là-bas. Je suis allé à la gare routière et j’ai pris une voiture pour Conakry, pour des mesures de sécurité parce que j’étais vraiment paniqué et j’avais peur.
Pour ceux qui connaissent Forécariah de 2009 ou avant le pouvoir d’Alpha Condé, il y avait un pont qui était là, d’une seule voie… Là, il y avait un barrage où il y avait tous les corps (militaires, policiers, etc.). Ce qui est normal parce que c’est vers la Sierra Leone. Donc, je me suis dit voilà, pour des mesures de sécurité il faut que je marche pour traverser le pont, parce que je ne sais pas si je suis recherché… J’ai dit au chauffeur de me retrouver à l’autre rive du fleuve. Je suis allé me pointer à 50 mètres, il est venu et il m’a pris. Je suis rentré à Conakry. Arrivé au niveau du Kilomètre 36, j’ai fait la même chose… Je suis arrivé sain et sauf chez moi.
Vers le soir, j’étais inquiet. J’étais là à penser au sort de mes amis que j’ai laissés sur le terrain. J’ai appelé vers 21 heures. L’ami que j’ai appelé, a décroché en chuchotant. Il m’a dit ‘’écoute, je ne peux pas parler avec toi. Nous sommes encore avec eux. Donc s’il te plait rappelle-nous plus tard…’’ Franchement, cette nuit, je n’ai pas pu fermer les yeux. Après une heure, je l’ai rappelé. Il m’a dit ‘’écoute, on ne s’est pas maintenant qu’est-ce qu’ils vont faire de nous et si toutefois, on n’arrive pas à rentrer à Conakry, je voudrais que tu informes nos familles… ‘’.
Dieu merci, le lendemain, ils ont réussi à fuir Forecariah sains et saufs. Chacun est rentré dans sa famille. Pratiquement, les jours qui ont suivi mon départ, j’ai reçu énormément d’appel anonymes m’invitant à retourner à Forécariah. L’argument avancé qu’ils ont toujours besoin de nous. Après la décantation entre nous et les autres, je me suis posé la question pourquoi ils appellent toujours. Pour des mesures de prudence. Je suis parti de Conakry vers mon village. Je me suis interrogé dans tous les sens, pour quel motif. C’est parce qu’ils ont dit rien n’a divulguer à notre entretien ou autres ou pour d’autres raisons. Rien n’était nette dans ma tête. Je me suis dit à un moment, je dois vivre la merde pour avoir accepté d’approcher ces personnes.
Je réitère encore je n’ai pas eu la chance d’être sur les champs de formation. J’ai côtoyé les formateurs étrangers à la cité où nous avons habité ensemble un moment. 3 amis de mes groupes sont partis dedans. Avec leur permission je vous mettrai en contact. 2 sont déjà hors du pays y compris moi
Qu’est-ce qui vous a réellement dit que les activités qui se faisaient-là étaient louches ?
C’est quelque chose qui n’était pas officiel du tout. Au début on recrute des gens sur la base des compétences. Quelques semaines après on écarte ceux-là au profit d’autres. Cela explique ce qu’ils faisaient dedans, ils tenaient à ce que ça soit dans le plus grand secret entre quelques personnes proches. Je vous dis les 5 amis avec lesquels je suis allé, on était parmi les meilleurs de la promotion. Au début, devant le camp Alpha Yaya Diallo, c’est par compétence que nous avons été retenus. Ce qui me prouve c’était quelque chose de louche. C’était un secret militaire comme on aime à le dire. Et quand je suis parti dans ma préfecture d’origine suite aux appels anonymes que je recevais de Kaleya pour un retour.
Surtout on ne s’était pas dit aure-voir avant mon départ de la cité parce que le mouvement que je voyais ne me rassurait pas. Arrivé chez moi, mon père (ancien combattant de l’armée française NDLR) vivait je lui avais expliqué. Il a pris la chose au sérieux plus que moi en m’écoutant. Il dit mon fils tu as eu la chance avec tes amis. Sinon, on pourrait se débarrasser de vous, vous liquider sans que personne ne soit informé de ce qui s’est passé. C’était les mots qu’il avait utilisés, je me rappelle bien. Ce jour j’ai vu une inquiétude énorme de mon père comme tout bon père surtout avec les appels anonymes que je recevais.
J’ai compris que c’est moi qui sous-estime une telle situation bien que j’aie été prudent pour m’éloigner. Mon père n’est pas resté là, il a tenté des recommandations auprès de l’ambassade de France dans le but de me faire quitter le Pays. Pour lui la situation était dangereuse. Malheureusement quelques mois seulement après notre départ ou fuite même de Forécariah, le massacre du 28 septembre 2009 est survenu au stade. La Guinée avait autre chose à vivre.
Est-ce deux (2) mois se sont écoulés entre votre départ de Forécariah et le massacre du 28 septembre ?
Je ne retiens pas exactement la période écoulée entre les deux. Mais c’est moins de 3 mois ou 3 mois exactement entre notre départ et le massacre du 28 septembre 2009. Je suis certain que ça n’a pas dépassé plus de trois mois. D’ailleurs, ce qui a renforcé notre conviction, après notre départ de Kaleya, un corps a été déposé à l’hôpital de Coyah où travaillait la mère d’un de nos amis du groupe. Ce corps était venu de Kaleya. Ils ont dit que c’est un homme qui manipulait les armes qui s’est blessé par balles ce qui lui a été fatal. Vrai ou faux on ne sait pas. La mère de notre ami nous a dit, mes enfants vous avez eu la chance de vous éloigner de cette zone, on vient de nous déposer un corps, ils indiquent que la victime s’est tirée une balle en manipulant des armes et que c’est par accident. Tout ça nous a réconforté dans notre position de nous éloigner des lieux.
Pendant votre séjour auprès des formateurs, avez-vous retenu les noms de certaines personnes ou bien ils se font appeler par des codes ?
Les formateurs étaient nombreux, parmi eux j’ai retenu 3 noms ‘’DANIEL’’, IYOUKI et Al Mouk. Je ne sais pas si c’est leurs vrais noms ou si c’est des codes. Daniel, nous savons que c’est un prénom porté par beaucoup de personnes, même chez nous. L’autre remarque entre eux, ils parlaient souvent en Hébreux (langue parlée en Israël NDLR) mais s’ils s’adressaient à nous ils ne parlaient pas en Anglais. Au début l’on se demandait même quelle langue ils parlent entre eux au-delà de l’anglais. C’est vers la fin que nous avons compris que c’est en Hébreux. Nous ne savons quel est leur pays d’origine, mais avec les informations recueillies sur place, ils sont venus de l’Afrique du Sud. Qu’ils sont basés en Afrique du Sud. Nous n’avons pas eu le temps de savoir s’ils sont israéliens ou Sud-Africains
Est-ce que vous confirmez que la décantation s’est faite par confession religieuses ?
On m’avait demandé si je suis musulman, j’ai confirmé. Ils m’ont même soumis à la lecture du coran un moment pour se rassurer que je le suis. On m’a remis un coran j’ai parcouru quelques lignes. Avant même cette décantation par la religion, ils ont séparé les gens par les noms les prénoms. Ceux qui portent les patronymes de la région forestière, ils ont même distingué les prénoms chrétiens et musulmans. Vous savez aussi les prénoms déterminent vite. Dans le recrutement des interprètes il y avait une prudence. Au début cela a échappé à leur contrôle peut-être. C’est vers la fin qu’ils se sont rendus compte qu’il y a des personnes qui ne devraient pas figurer dans le lot qu’ils auraient reçu des instructions pour décanter
Votre ami Tolno que vous avez contacté lors du recrutement des interprètes qui est resté dans le lot des retenus définitifs. Vous êtes toujours en contact pour savoir ce qui s’est réellement passé ?
Lui il est resté sur le terrain, il avait continué le boulot. Depuis je n’ai pas eu l’occasion de renouer le contact avec lui. D’ailleurs depuis que je lui ai posé la question qu’est-ce qui se passe réellement pour aller jusqu’à demander la région des gens et des autres pour décanter. Sa réponse de ce jour a fait que je n’ai plus eu confiance en lui. Quand je lui demande il dit « tout ce que j’ai à vous dire dites la vérité ».
Après vous apprenez le massacre du 28 septembre. Comment aviez-vous réagi à tout ça ?
Ce jour, j’ai répété que mes pressentiments ne m’ont pas trahi. Depuis le premier jour, je doutais de tout. Je me disais c’est l’intérêt d’une personne ou un groupe de personnes qui se préparaient là. Après le massacre alors que les recrues de Kalea sont citées en lien avec ces évènements. Dans mon cœur je me suis dit, Dieu aime la Guinée, j’ai dit je pense que le projet de ces gens n’était pas le 28 septembre seulement, si ce projet aboutissait peut-être à 100%, qu’est ce que la Guinée allait devenir.
Paix à l’âme des disparus, mes hommages aux personnes devenues handicapées à vie, aux femmes victimes de viols. Ça été un choc pour moi parce que d’une manière ou d’une autre, j’ai eu à côtoyer ces gens-là bien que je n’aie pas eu la chance d’accéder au centre de formation pour des raisons que je vous ai expliquées.
(Source : Africaguinée)