La question de l’au-delà fascine l’humanité depuis toujours. En islam, la mort marque le début d’un voyage spirituel bien défini. Que devient l’âme après le dernier souffle ? Quels sont les enseignements du Coran et des hadiths sur ce passage vers l’inconnu ?
L’âme, une réalité immatérielle mais bien présente
Dans la tradition islamique, l’être humain est composé d’un corps et d’une âme (ar-rûh). Si cette dernière est invisible, elle est pourtant une réalité incontestable. Le Coran évoque son mystère en ces termes :
« Et ils t’interrogent au sujet de l’âme. Dis : ‘L’âme relève de l’ordre de mon Seigneur, et il ne vous a été donné que peu de connaissance à ce sujet’. » (Coran, 17:85)
Ce verset, commenté par l’exégète Ibn Kathîr, souligne que la nature de l’âme demeure une énigme divine, échappant à la pleine compréhension humaine.
Le voyage de l’âme après la mort
Selon les hadiths prophétiques, la mort n’est pas la fin, mais plutôt le commencement d’un processus bien précis.
- Lors du décès, l’âme quitte le corps et est prise en charge par des anges.
- Si le défunt était un croyant (mu’min), son âme est élevée aux cieux, jusqu’au plus haut niveau spirituel.
- Elle est ensuite inscrite dans le registre des ‘Illiyyûn, avant de retourner sur Terre, conformément aux paroles divines :
« C’est d’elle [la terre] que Nous vous avons créés, et c’est à elle que Nous vous ferons retourner. » (Coran, 20:55)
- L’âme assiste alors aux rituels funéraires et au dépôt du corps dans la tombe.
C’est à ce moment que commence une épreuve déterminante : l’interrogatoire des deux anges, Munkar et Nakir. Trois questions fondamentales sont posées au défunt :
- Qui est ton Seigneur ?
- Quelle est ta religion ?
- Qui est l’homme envoyé parmi vous ? (référence au prophète Mohammed).Selon la foi islamique, ceux qui répondent correctement à ces questions sont gratifiés d’une vision de leur place future au paradis, tandis que les autres sont exposés à une réalité bien plus redoutable.
Le barzakh : un monde parallèle en attente du jugement
L’âme n’est ni totalement libre ni anéantie après l’inhumation. Elle entre dans une phase transitoire appelée barzakh, une sorte d’entre-deux mondes. Contrairement à l’idée d’un repos absolu, cette période est marquée par une perception du destin futur :
- Pour les vertueux, la tombe devient un lieu paisible, illuminé et empli des effluves du paradis.
- À l’inverse, pour les âmes damnées, la tombe devient un lieu de tourments, où l’angoisse et la souffrance dominent.
Certains hadiths rapportent même que les âmes bienheureuses peuvent se rencontrer et échanger, tandis que celles des damnés subissent d’intenses souffrances.
Au-delà de la tombe : quelle finalité ?
L’islam enseigne que cette étape intermédiaire prendra fin au Jour du Jugement, où toutes les âmes seront réunies pour leur destinée ultime : le paradis ou l’enfer.
Si la question de l’au-delà reste un mystère, les enseignements islamiques offrent une vision détaillée du destin post-mortem, incitant les croyants à méditer sur la vie et ses conséquences spirituelles.
A suivre:
Source : lamaison-islam.com