Le colonel Claude Pivi a soutenu, ce mardi 29 novembre 2022, devant le tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry, que s’il voulait le pouvoir, il l’aurait pris, lors des mutineries du 2 et 3 février 1996, quand qu’il était caporal-chef.
Pivi affirme que lors de la prise du pouvoir en 2008 par la CNDD (Comité national du démocratie et le développement) suite au décès du général Lansana Conté, que c’est lui qui a donné le pouvoir au capitaine Moussa Dadis Camara, contrairement aux dires du commandant Toumba Diakité.
Toutefois, celui qui arbore aujourd’hui le grade de colonel n’a pu révéler aucun détail de ce qui lui permet de tenir une telle déclaration, contrairement à l’ex aide de camp de Dadis qui a donné sa version dans les moindres détails.
Selon Pivi, s’il avait voulu prendre le pouvoir avant la mort du feu général Lansana Conté, il en avait eu l’occasion durant la mutinerie de 1996, quand l’ex président de la République se trouvait dans son village à Gbantama.
« Si je voulais le pouvoir, je l’aurais pris avant le capitaine Dadis, il le sait. Si je le voulais, c’était le jour où je suis rentré chez le général Conté, (paix à son âme), que j’aurais pris le pouvoir, parce que ce jour-là, en âme et en conscience, il m’avait dit, »mon fils, l’hélicoptère est là, aidez-moi pour que je me retrouve dans mon village à Gbantama. Vous les militaires en ce moment, vous allez faire ce que vous voulez. » C’est moi qui ai dis non, vous restez toujours président parce que vous le méritez » a déclaré Pivi.
L’ancien ministre de la sécurité présidentielle jure qu’il était un ami « inséparable » d’Ousmane Conté, le fils du défunt président.
«(…) Si j’avais l’ambition du pouvoir, j’aurai pris ce pouvoir là avant même qu’on parle du capitaine Moussa Dadis ou du général Sékouba Konaté », a-t-il expliqué.
Amadou Tidiane Diallo