La Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) vient de frapper un grand coup. Ce lundi 17 mars 2025, son secrétaire général, Amadou Diallo, a officiellement annoncé l’exclusion de Salifou Camara, secrétaire général du FSPE. Une décision radicale, justifiée par des violations répétées des règlements internes, mais qui soulève bien des interrogations sur la gouvernance syndicale en Guinée.
Depuis plusieurs années, la CNTG affirme être la cible de manœuvres visant à affaiblir son influence, tant sur le plan national qu’international. Le dernier congrès de l’organisation a été le théâtre d’affrontements internes, d’accusations et de tentatives de déstabilisation. Au cœur de ces tensions, un homme : Salifou Camara. Si jusque-là, il était resté une figure influente de la centrale syndicale, son exclusion marque un tournant majeur dans la crise qui secoue la CNTG.
Le Bureau Confédéral, qui dit avoir été victime d’attaques répétées de sa part, a suivi une procédure disciplinaire stricte, conformément aux articles 33, 52 et 53 des statuts de l’organisation. Malgré plusieurs convocations restées lettre morte, Camara n’a pas daigné se présenter devant ses pairs. Résultat : une sanction irrévocable. Une exclusion assortie de mesures immédiates, notamment la désignation d’un nouveau secrétaire général du FSPE et l’ouverture d’actions judiciaires contre l’exclu.
Si la CNTG assume pleinement cette décision, elle ne dissipe pas pour autant le malaise au sein du mouvement syndical. S’agit-il d’une purge politique déguisée en mesure disciplinaire ? Ou d’un acte nécessaire pour préserver l’unité et la crédibilité de la centrale syndicale ? Une chose est sûre : ce coup de force ne manquera pas de raviver les tensions internes. Entre règlements de comptes et quête de stabilité, l’avenir de la CNTG reste incertain.
Alpha Amadou Diallo