Le procureur a requis, contre les leaders du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), Oumar Sylla dit « Foniké Mengué », Ibrahima Diallo, Billo Bah et l’homme politique Saïkou Yaya Barryn un peine de 2 ans avec sursis lors du procès organisé contre ces personnalités accusées de troubles à l’ordre public.
Durant les réquisitions, certains avocats de l’Etat ont mis l’accent sur les destruction d’édifices publics et privés, « agression » des forces de l’ordre par des manifestants suite à l’appel du mouvement officiellement dissous par la junte militaire au pouvoir en Guinée.
Les leaders convoqués par la justice se sont toujours défendus d’avoir appelé à la violence, s’appuyant sur les termes utilisés dans leurs différents appels à manifester dans le cadre de « marche pacifique ».
« Monsieur président (du tribunal) nous vous recommandons de requalifier les faits de participation délictueuse à un attroupement au fait de provocation directe d’attroupement armée, et pour des faits de complicité des coups et blessures volontaires de ces activistes. Je réquisitionne également une condamnation de deux ans de prison assortie de sursis et au paiement d’une amende de deux millions », a dit le procureur Abdoulaye Babadi Camara dans son réquisitoire.
Les manifestations organisées par le FNDC ont fait plus d’une vingtaine de morts (en majorité par balles) et des dizaines de blessés depuis l’arrivée au pouvoir du Comité national du redressement pour le développement (CNRD), selon plusieurs organisation des droits de l’homme.
De leur côté, les forces de l’ordre déplorent au moins « 62 gendarmes blessés dont 14 graves et 29 agents de police blessés dont 14 graves », ont rappelé les avocats de l’Etat.
Alpha Amadou Diallo