Les Forces Vives de Guinée (FVG) ont dressé ce soir un bilan de 7 morts, 48 blessés dont 16 « cas graves » au cours des manifestations du mercredi 10 et de ce jeudi 11 Mai 2023, tout en dénonçant d’autres exactions, indique un communiqué vu par lindependant.org.
Le gouvernement n’a pas fourni un bilan officiel mais un très haut responsable a confirmé à lindependant.org qu’il y a eu des victimes, sans donner plus de détails.
Un porte-parole de la police a démenti à l’Agence France Presse (AFP), le bilan fourni par les FVG.
Le FVG, qui regroupent les principales coalitions politiques et sociales en Guinée ont appelé à de nouvelles « marches pacifiques » les 17, 18, 24 et 25 Mai 2023 « dans le Grand Conakry », affichant ainsi leur détermination à braver une nième fois l’interdiction de manifester prononcée par la junte militaire depuis plusieurs mois.
Les leaders religieux ont tenté de jouer aux facilitateurs des concertations entamées il y a environ 2 mois entre les FVG et le gouvernement, sans parvenir à faire reculer la grande coalition devenue de fait « opposante » à la gestion de la transition par la junte militaire dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya.
Les émissaires des FVG n’ont d’ailleurs pas participé aux dernières réunions du groupe, tenues la semaine dernière, quand Mgr Jacques Boston a affirmé que « les choses bougent ».
Selon le communiqué de ce soir au moins 77 personnes ont été arrêtées au cours de ces 2 derniers jours. Les FVG ont par ailleurs déploré ce qu’elles ont qualifié d' »expéditions punitives et incursions à domicile dans de nombreux quartier dans le Grand Conakry ».
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Hier nuit, une des revendications des principales coalitions politiques et sociales du pays a été tout de même satisfaite, avec la libération surprise de 3 leaders du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), membre des FVG, après 9 mois de détention.
Il n’est pas clair si les 3 leaders relâchés ne vont pas se présenter devant un juge pour clore définitivement leur dossier.
Le Barreau de Guinée a fustigé ce dénouement ubuesque, dénonçant une justice « instrument » de l’exécutif.
La veille de la manifestation de lundi, l’ex chef d’état major général de forces armées guinéennes (CEMGA), le général Sadiba Koulibaly, a été limogé de son poste et remplacé par le tout nouveau général de brigade, Ibrahima Sory Bangoura.
Alpha Amadou Diallo